Méthode anglaise de patchwork avec Tula Pink
Dans cet article, nous allons explorer le processus créatif de Tula Pink pour la méthode anglaise de patchwork, ses méthodes de sélection des tissus et ses astuces pour réaliser des projets en méthode de couture à l’anglaise (le fameux EPP = English Paper Piecing) impeccables.
Les passionnés de patchwork et de quilting sont toujours à la recherche de nouvelles inspirations et techniques pour sublimer leurs ouvrages. Un nom qui se démarque dans le monde du patchwork est Tula Pink. Avec son design esthétique unique et son approche innovante du matelassage, Tula Pink a conquis le cœur des quilteuses du monde entier.
Chaque nouvelle collection de tissus : le contraire de la précédente
L’un des aspects distinctifs du travail de Tula Pink est son engagement à créer des collections de tissus qui sont à l’opposé des précédentes. Cette approche délibérée garantit que chaque collection offre une perspective nouvelle et unique. En se mettant au défi de créer quelque chose de différent à chaque fois, Tula Pink rend ses créations passionnantes et imprévisibles.
Coudre pour s'amuser et apprendre des autres
Pour Tula Pink, la couture n’est pas qu’un moyen pour arriver à ses fins ; c’est une source de joie et d’expression de soi. Elle pense que la couture doit être amusante et encourage les quilteuses à aborder leurs projets avec un esprit ludique, mais aussi pratique. Tula Pink reconnaît l’importance d’apprendre des autres. En observant comment différentes personnes abordent les mêmes techniques, les quilteuses peuvent acquérir des connaissances précieuses et élargir leurs horizons.
La philosophie du quilt selon Tula Pink
Mes actions dans la création rendront-elles mon quilt meilleur ?
Tula Pink a une vision très personnelle de la création de patchwork. Nous sommes toutes et tous très occupés dans la vie, et trouver du temps pour réaliser ses ouvrages n’est pas toujours facile. C’est pourquoi l’artiste recommande d’économiser ses gestes au maximum et qu’il ne sert à rien de perdre son temps dans des actions superflues. Elle prendra du temps dans des opérations de coupe délicate et précise uniquement si cela rend son quilt meilleur. Par exemple, pour la couture à l’anglaise, elle ne repasse pas le tissu spécialement, car une fois la pièce bâtie sur le gabarit cartonné, le tissu sera bien tendu. A moins que le tissu ait un pli très profond et très marqué, l’opération du repassage est superflue.
Partage autour des tissus et de son processus créatif
En tant que figure renommée de la communauté du patchwork, Tula Pink organise souvent des vidéos sur les réseaux sociaux pour partager l’histoire derrière ses collections de tissus. Ces sessions offrent aux participants un aperçu de son processus créatif, de l’inspiration initiale à la conception finale. En partageant son parcours, elle nous encourage, tout en simplicité, à développer notre potentiel créatif, et je trouve cela très intéressant.
Sélection d'un tissu pour l'assemblage de couture papier à l’anglaise (EPP = English Paper Piecing)
English Paper Piecing (EPP) est un travail d’amour, et Tula Pink aborde chaque étape du processus avec soin et attention. Lorsqu’il s’agit de sélectionner des tissus pour cette technique, elle compare cela à “manger un éléphant”, un morceau à la fois ! En effet, cela peut paraître déstabilisant comme technique, car c’est lent, et le processus de réalisation de ce genre d’ouvrage prend du temps.
Lorsqu’il s’agit de sélectionner les tissus, c’est toujours une étape délicate, car on peut difficilement connaître la quantité de tissus dont on aura besoin, surtout si on fait de la coupe sélective. C’est le type d’ouvrage qui va nous guider dans le choix du tissu, le motif central étant le point central. Elle conseille aux quilteuses de choisir les tissus au fur et à mesure, permettant ainsi au patchwork d’évoluer de manière organique.
Les 4 méthodes de coupe du tissu de Tula Pink pour la méthode à l’anglaise
Tula Pink utilise quatre méthodes de coupe différentes dans ses projets de couture à l’anglaise, chacune offrant des résultats distincts.
Découpe “optique” : pour un motif parfaitement centré grâce au gabarit acrylique
Cette méthode permet une coupe complexe, elle garantit que le motif est parfaitement centré. Tula Pink suggère d’utiliser un tapis de découpe rotatif pour plus de commodité et de précision. Les quilteurs peuvent tracer et découper les modèles ou utiliser un cutter rotatif. Il est important de ne pas perdre de temps sur des étapes inutiles à moins qu’elles ne contribuent à améliorer l’ensemble du quilt. Donc vaut mieux, à partir du gabarit acrylique, couper tout autour avec le cutter rotatif. La découpe se fait sur l’endroit du tissu.
Découpe à effet kaléidoscope : pour sélectionner des motifs précis dans le tissu
Cette méthode consiste à couper plusieurs pièces exactement de la même manière pour créer un nouveau motif, kaléidoscopique, une fois assemblées. Cela fonctionne mieux avec des tissus aux motifs symétriques. Tula Pink recommande d’utiliser une tablette lumineuse pour voir à travers le tissu. On va ensuite travailler sur l’envers du tissu. Donc, on a la tablette lumineuse, on pose le tissu à l’envers, puis on pose le gabarit. Tout l’intérêt de la tablette lumineuse, c’est qu’elle va apporter de la transparence sur le gabarit cartonné, on va donc pouvoir tracer des repères des motifs du tissu sur le gabarit. Lorsque c’est fait, on peut tracer le contour du gabarit sur le tissu (toujours à l’envers). Pour découper la pièce de tissu, on coupe en laissant une marge de couture. Pas besoin de faire de la précision, on peut couper plus ou moins grossièrement à un peu plus d’un quart d’inch.
Découpe pour des rayures parfaitement alignées
Le meilleur ami du quilteur quand il fait de la couture à l’anglaise ! Effet “wow” garanti devant les copines patcheuses ! Tula aime impressionner par des assemblages précis, astucieux, et qui ne demandent pas beaucoup d’efforts ! Elle reconnaît que de nombreux quilteurs se sentent intimidés par les rayures. Elle révèle cependant une technique pour aligner parfaitement les rayures. En alignant toujours le gabarit sur la même ligne de couleur des rayures. Pas de traçage sur l’envers du tissu. Il suffit juste de prendre une seule décision : sur quelle couleur de ligne je poserai toujours mon gabarit pour obtenir le même effet visuel à chaque fois ? Ensuite, Tula Pink coupe grossièrement autour du gabarit. Lorsqu’on va bâtir le tissu autour du gabarit, on va poser le gabarit sur la couleur de rayure qu’on a décidé juste avant. On va fixer ce côté avec de la colle textile, avant de bâtir tout le reste du gabarit.
Découpe de tissu “à la chaîne”
Lorsque l’on doit couper plusieurs (de nombreuses) pièces identiques dans un tissu uni, ou faux uni, sans aucun enjeu de précision, Tula Pink utilise une méthode “agressive”. C’est valable pour les gabarits en acrylique, qui prennent en compte la marge de couture de chaque pièce. Elle trace sur l’envers du tissu la forme du gabarit. Puis elle plie son tissu en accordéon. Lorsque c’est fait, elle utilise de bons ciseaux et coupe à travers les épaisseurs sur le trait. Ce qui fait qu’en ayant tracé une seule fois la forme sur le tissu, elle peut en obtenir 4, 5, voire plus. Sa devise, c’est vraiment de gagner du temps pour avancer ses projets; Donc si la pièce ne requiert pas de précision, pas besoin de s’embarrasser !
Méthode de bâti : la colle textile, ton meilleur allié
De la méthode traditionnelle à la méthode moderne
Pendant longtemps, Tula Pink a bâti ses pièces de couture à l’anglaise, avec le fil et une aiguille. C’est la méthode traditionnelle. Depuis plusieurs années maintenant, une autre technique est apparue, celle du bâti à la colle textile.
Bâti à la colle : Tula Pink recommande d’utiliser une colle spéciale pour tissu temporaire, telle que Sewline, pour fixer à la colle. C’est de la colle, sous forme de bâtonnet en forme de stylo. On peut utiliser le tapis de découpe rotatif, qui permet de laisser la pièce et le gabarit en place pour appliquer la colle.
J’ai déjà réalisé des ouvrages en couture à l’anglaise en bâtissant à la colle textile. Je trouvais cela génial, jusqu’à ce que j’essaie de passer mon aiguille dans les tissus. Ca colle tellement bien, que je suis obligée de coudre le carton avec. Et ça, ça m’agace, car ça ne peut pas faire du bon travail.
Bâti à la colle textile : les meilleures astuces de Tula Pink
Donc, LE truc de Tula, c’est de ne pas poser la colle tout au bord des côtés des gabarits. Il faut absolument laisser une marge de 2mm sans colle environ à partir du bord. Et ça change tout ! Cela permet vraiment de passer l’aiguille sans attraper le carton. Tula Pink souligne l’importance de pousser le tissu vers le haut et vers l’extérieur plutôt que de commencer par le haut et de descendre, sans insister sans forcer sur les rebords de tissu conter le gabarit.
Pour démarrer, on applique donc la colle à 2mm du bord du gabarit, et on applique également de la colle sur des deux côtés sur le tissu. Puis depuis le bas du tapis, je fais glisser mes doigts vers le haut pour soulever le surplus de tissu et le plaquer contre le gabarit. Lorsque c’est fait, je tourne ma pièce (ou le tapis rotatif). Je pose la colle sur le tissu à gauche du gabarit, sur le gabarit (à 2mm du bord) et sur le tissu à droite du gabarit. Et je remonte depuis le bas, vers ma pièce, je soulève délicatement le tissu en ayant fait glisser mon doigt et je plaque le tissu.
La raison pour laquelle on place la colle sur le tissu, c’est pour éviter des angles de tissus mal plaqués, qui vont gêner l’assemblage à la couture.
Le quilt n’est pas obligé de survivre à l’apocalypse !
La seconde chose, lorsqu’on pose la colle pour bâtir, c’est de ne pas “surbadigeonner” la pièce. Rien ne sert de passer, et repasser la colle à de multiples reprises au même endroit. Un seul passage est largement suffisant. C’est un réflexe compréhensible, car on a toujours peur que le montage ne tienne pas assez bien, mais comme Tula le dit elle-même, nos ouvrages “n’ont pas besoin de résister à l’apocalypse” ! Donc, un passage unique, d’une main assurée et douce, en plaçant le tube de colle bien à la verticale, pour utiliser la surface plane du tube, pas l’arrête du bâton de colle. Elle recommande d’appliquer la même pression sur le tube de colle que pour un stylo pour écrire.
Pour les tissus avec des rayures, on place le gabarit en carton sur la couleur de rayure décidée lors de la découpe du tissu (voir plus haut), et on procède comme expliqué juste au dessus.
Truc pour les angles saillants en couture à l’anglaise (EPP)
Le bâti de pièces losanges, ou avec des angles saillants, dans les triangles peut parfois poser problème, car il y a toujours un surplus de tissu qui dépasse de la forme, et ce surplus de tissu peut gêner lorsqu’on veut assembler deux pièces ensemble (qui plus est lorsque ces deux pièces ont toutes deux des surplus de tissu)
Comment faire alors ? Lorsque tu travailles avec des losanges, Tula Pink met l’accent sur la nécessité de placer les deux oreilles, les surplus de tissus, (haut et bas) dans la même direction. Elle a une petite comptine pour se souvenir : “The first side I baste is the side the ear will faced” ce qui signifie : Le premier côté que l’on colle, est le côté les “oreilles” seront tournées.
Une fois que les marges de coutures sont collées, les “oreilles”, ce surplus de tissu, se retrouvent dans le même sens; Cela facilitera grandement la couture. Selon que l’on place le losange dans un sens ou dans l’autre, on pourra plus facilement négocier avec les “oreilles”.
Outils pour réussir votre couture à l'anglaise au patchwork
Tula Pink estime qu’avoir les bons outils est crucial pour réussir en couture. Voici quelques-unes de ses recommandations :
Outils de coupe :
Tula Pink suggère d’utiliser un cutter rotatif pour la coupe générale, c’est un indispensable pour tous vos projets de couture patchwork. Pour accompagner, parfois on a besoin d’effectuer de petites coupes, les petits ciseaux de couture, légers, sont parfaits pour cela. Tula utilise également des ciseaux avec des lames micro-dentelées, qui accrochent le tissu avant de le couper. Cela permet des coupes très précises, les ciseaux ne glissent pas sur le tissu. Pour certaines découpes de tissus, lorsqu’on veut faire des découpes très précises, c’est très important d’avoir le bon outil. De plus, un petit coupe fil à lame incurvée permet de couper les fils au plus près du tissu, sans l’abîmer. Tula choisit de préférence des coupe-fil en aluminium, qui ne sont pas détectées au contrôle lors de ses voyages en avion, c’est un point important à noter lorsqu’on voyage.
Aiguilles :
Après des années de tests, Tula Pink privilégie les aiguilles pour appliqués de la marque “Tulip”, et en particulier la taille numéro 10. Ces aiguilles sont plus courtes que les aiguilles à appliqué classiques, ce qui limite les douleurs au niveau de la manipulation des doigts. Elles sont souples, mais ne plient pas facilement et c’est aussi un atout. Elles sont plus chères mais elles ont un rapport qualité-prix non négligeable. Une aiguille à appliqué dure en moyenne 3 à 4 soirées lorsqu’elle fait du EPP, et l’aiguille à appliqué Tulip lui dure quasiment un mois.
Fil de couture
Tula Pink recommande le fil de la marque Aurifil numéro 50. Il s’agit de la bobine avec une structure plastique orange. Ce fil offre un équilibre entre résistance et finesse, il garantit que c’est suffisamment solide tout en restant visible sur le devant de l’ouvrage. Une astuce que j’ai découverte avec Tula Pink. Il faut savoir que le fil de couture a un sens. C’est extrêmeent important d’enfiler le fil à partir de la bobine, car cela maintient le fil sur le grain et l’empêche de se tordre et de provoquer des nœuds. Si tu coupes ton fil, et que lui change de sens, ton fil se retrouve à l’envers et sera donc plus difficile à travailler. J’ai testé, et j’ai tout de suite vu la différence.
Petit détail supplémentaire, la longueur de l’aiguillée ne doit pas dépasser la longueur de ton coude. On est toutes tentées de préparer des aiguillées plus longues pour ne plus être embarrassées avec cette étape d’enfilage de fil souvent fastidieuse. Préparer de longues aiguillées n’est pas une bonne idée, car tu vas abîmer ton fil plus vite, et tu seras donc, de toute façon, amenée à refaire une autre aiguillée; Donc autant préparer tout de suit des aiguillées plus courtes ! D’autant plus qu’une aiguillée plus longue t’obligera à faire des gestes plus amples pour faire ressortir le fil, et donc tu vas perdre du temps !
Prendre soin de son corps :
Tula Pink rappelle aux quilteurs de donner la priorité à leur bien-être physique lorsqu’ils cousent. Elle suggère d’utiliser des aimants au lieu de pinces miracles pour éviter d’accrocher le fil pendant la couture. De plus, prendre des pauses et adopter une bonne posture peut aider à prévenir l’inconfort et la tension.
Des aimants à la place des pinces !
Tula Pink a découvert un jour un petit accessoire qui a tout révolutionné dans sa pratique de l’EPP. Traditionnellement, les quilteuses utilisent depuis plusieurs années des pinces wonder clip. Ce sont de petites pinces en plastiques durs, et l’intérieur des pinces est cranté, ce qui permet de maintenir les tissus, et les gabarits cartonnés, sans qu’ils ne glissent. Tout le monde a fait dela, et moi la première. En effet, lorsqu’on place deux gabarits de tissus d’EPP l’un contre l’autre, endroit contre endroit, on va avoir besoin de maintenir ces deux pièces ensemble, le temps de les coudre. Et c’est vraiment pratique ! Sauf que ces petites pinces wonder clip, aussi petites qu’elles soient, ont un défaut majeur : elles dépassent des gabarits, et le fil se coince très régulièrement dedans. Et ça, je peux te dire, que ça me fait râler, à un point !!!
L’accessoire qui a révolutionné cela chez Tula Pink, c’est l’utilisation de deux petits aimants rectangulaires plats. Ils sont extra forts, et permettent de maintenir les pièces ensemble le temps de la couture, et cerise sur le gâteau, ils ne dépassent pas ! C’est juste génial ! Tellement évident, mais il fallait y penser ! J’ai voulu tester, et j’ai trouvé cela sur Amazon. J’en ai tout un petit stock, et j’avoue que ça change la vie ! Je ne râle plus après mon fil et la pince !!
Couture impeccable patchwork méthode à l'anglaise : les trucs et astuces de Tula Pink
Lorsqu’il s’agit de réaliser des coutures impeccables, Tula Pink offre plusieurs informations précieuses :
- En quête de perfection : En tant que quilteuse à la main, on toutes envie de faire des ouvrages parfaits. Plutôt que d’être parfaites, ce que nous ne sommes pas, Tula Pink se concentre sur la dissimulation des erreurs, chose qui est inévitable, puisque l’erreur est humaine !
- Couleur de fil assortie : Tula Pink conseille aux quilteurs de faire correspondre la couleur du fil avec le tissu pour un look cohérent. En cas de doute, opter pour la couleur la plus claire fonctionne généralement bien. (deux couleurs très contrastantes par exemple)
- Manipulation du fil : Tula Pink suggère d’amener l’aiguille vers le fil plutôt que l’inverse. Évitez de lécher le fil, car cela pourrait créer une humidité inutile, qui va à moyen terme faire grossir le bout du fil. On peut aussi couper le début du fil à enfiler en angle, pour faciliter l’enfilage.
- Noeuds et points de départ : Tula Pink ne fait pas de nœuds au début de ses points. Au lieu de cela, elle laisse une queue de 1/2″, boucle le fil et fait passer l’aiguille deux fois pour sécuriser les points.
- Direction de couture : Tula Pink coud depuis l’avant du gabarit, depuis l’avant des pièces, vers l’arrière. ce qui fait donc un geste à l’inverse de ce que l’on voit d’habitude. Un geste de soi vers l’avant. Ce geste réduit la tension sur le pouce, le poignet et le coude. Les coutures perpendiculaires, plutôt qu’en angle, garantissent un point propre et sécurisé. Tu l’auras compris, coudre dans ce sens permet de limiter les gestes qui peuvent devenir douloureux. On peut aussi avoir des troubles musculosquelttiques en faisant du patchwork, et ce n’est pas le but ! Tula place ses mains dans la position la plus naturelle et couds de soi vers l’avant, tout naturellement.
- Combien de points pour coudre sur le tissu ? Tula reconnaît qu’elle couds beaucoup trop de points, et que si elle était élève dans un de ses ateliers, elle lui dirait de se détendre ! Certaines manières sont dures à enlever, c’est comme ça. Si tu démarres la couture EPP, elle te recommande de faire 16 à 18 points sur un inch de longueur.
- Quelles sont les raisons pour lesquelles on peut voir le fil de couture sur l’avant de l’ouvrage ? La première : parce que tu vas trop loin dans le tissu avec l’aiguille. Vaut mieux faire un point doux et superficiel, car il se verra moins sur l’avant. La seconde : parce qu’on coud en biais entre les deux pièces de tissus à assembler. Le tissu va décaler entre l’avant et l’arrière, la plus longue partie de fil du point en cours se retrouvera vers l’avant du tissu, et la partie courte du fil du point enncours vers l’arrière du tissu. Donc coudre perpendiculairement entre les deux pièces de tissus.
- Comment terminer ? Comme on a commencé, en faire un double point. A chaque fois qu’on arrive à un nouvel angle, on va faire un double noeud pour sécuriser l’ouvrage. Lorsqu’on a fini notre aiguillée, qu’on a sécurisé le tout, avant de couper, on va passer le fil sous le tissu en revenant vers la couture qu’on vient de terminer, sur un centimètre, un centimètre et demi. Puis on coupe le fil. Cela permet de ne plus avoir de fil qui s’échappe depuis l’arrière de l’ouvrage.
- Tirer le papier : Tula Pink conseille de retirer le papier au fur et à mesure que l’on progresse sur l’ouvrage. On ne garde les gabarits cartonnés uniquement sur les pièces qui ont besoin d’être assemblées à d’autres. Cela facilite la couture, on a quelque chose de beaucoup moins rigide, et c’est tellement plus simple pour coudre ! Pour retirer le gabarit, on décolle un côté, et on tire dessus pour faire venir le reste du gabarit. Garde tes gabarits en carton, car ils peuvent être réutilisés au moins trois ou quatre fois.
Le savoir-faire de Tula Pink en matière de patchwork et de quilting est indéniable. Ses approches innovantes, son souci du détail et sa passion pour la couture ont fait d’elle une figure appréciée de la communauté du quilting. De ses collections de tissus uniques à ses méthodes réfléchies de sélection de tissus et à ses techniques de couture impeccables, Tula Pink continue d’inspirer les quilteurs du monde entier. En intégrant ses conseils et méthodes dans nos propres projets de patchwork, tu peux améliorer tes compétences en quilting et créer de superbes œuvres d’art. Dis-moi en commentaire ce que tu as pensé de cet article et quel conseil, astuce ou tehnique tu retiens et que tu vas mettre en application aujourd’hui ! Je te remercie de m’avoir lu jusqu’ici. Bon patch !
Cet article est un condensé de trois vidéos réalisées par Tula Pink pour la chaîne YouTube FatQuarter Shop
11 commentaires
Monique D
Je n’ai pu lire ton article qu’en recopiant le lien que tu donnes au bas de ton article.
Merci Nadège car l’article de Tula Pink est vraiment très intéressant. Il y a beaucoup d’enseignements à en tirer même si l’on pratique le patchwork depuis de nombreuses années.
C’est cela aussi le partage.
Cocopatch
que de bons conseils! merci Tula et toi!!
Marivero
Très intéressant, merci d’avoir pris le temps de faire ce long exposé par écrit, j’aurais été bien incapable de suivre 3 vidéos en anglais!
Le détail du sens de bobinage du fil à coudre, je connaissais (même en fils moulinés pour la broderie, ça marche!)
En revanche, l’histoire de la colle me laisse perplexe, voire mitigée.. Ca necessite une certaine habileté, un plan de travail plat. Il faudra que j’essaye!
Bref plein de nouvelles astuces et techniques à découvrir! même si je suis totalement hermétique au concept de “rapidité”, le patch main pour moi, c’est prendre-son-temps!
Myriam CUPCAKE
Bonjour, j’ai déjà testé la colle provisoire sur des hexagones et c’était top ! Le résultat est vraiment réjouissant 😉
Myriam CUPCAKE
Génial ! Merci pour ce beau condensé 😉
Tout-à-fait inédit pour moi, les aimants et la direction de couture, donc à tester.
Anne R.
Merci Nadège et Tula pour tous ses conseils. Je suis tentée par les petits aimants! Je vais chercher.
J’enlevais déjà mes gabartits au fur et à mesure, je me suis même fait reprendre une fois par une personne ayant beaucoup plus d’expérience que moi. Je lui avait dit que je ne voyais pas en quoi cela pouvait gèner car toutes les coutures autour de la pièce étaient faites.
Colette Plaquet
Merci Nadège de nous avoir transmis les vidédos de Tula par écrit et à elle, merci du partage.
Je vais essayer les aimants, je vais explorer les marchands. Que des bonnes idées.
launisa
Merci pour cet article, je retiens de poser le gabarit sur la même ligne de couleurs pour les tissus rayés, les aimants et le sens du fil , la colle ne me tente pas. bonne soirée
Jacqueine
Chère Nadège, Ce que j’apprécie sur ton site c’est aussi cette recherche permanente à nous aiguiller sur ce qui se fait de beau et de bon à travers le monde, ces résumés de livres que nous ne pourrions jamais connaître. Donc je ye dis merci pour de concentré ( un peu long, mais au combien instructif.)
comme tu e dis si bien; i faut savoir apprendre des autres..D’ailleurs c’est avec You Tube que je me suis lancée dans ce loisir. Et quand on te dit que Tula-Pink est la reine du Patchwork , tu te plonges dans la lecture .
Qu’est-ce que j’en pense de sa technique après lecture? De bons conseils certe, mais tout cela n’est pas pour moi, car je ne pourrais jamais être si patiente à coudre à la main . Je préfère définitivement la machine à coudre . C’est pus rapide, plus précis , sans fatigue. Même si je reconnais qu’un ouvrage manuel à pus de valeur.
Cea n’empêche que j’ai pîqué quelques idées comme celle de coller les tissus pour bien les fixer, choisir les aiguilles, les fils etc..
Maintenant si tu as d’autres ouvrages aussi pationnants sur le patch à la machine à coudre ( rapide, simple, beau) j’en serais ravie.
Donc à très bientôt pour une prochaine lecture et MERCI ! pour ce travail de documentaliste que tu partages BRAVO !
Marie Christine
Beaucoup de bonnes idées pour se faciliter le vie et prendre encore plus de plaisir. je retiens partivulièrement l’idée des aimants. et pour les pointes sur les losanges, il faut que je teste pour mieux comprendre. Merci en tout cas pour cet article.
Nadège Fily
J’adore le travail de Tula Pink, et sa vision de l’english paper piecing est assez unique. Je pense que je vais faire une vidéo sur tout ça, c’est toujours plus compréhensible qu’à l’écrit…