17 erreurs qui ruinent ton patch
Quelles sont les 17 erreurs qui ruinent ton patch ? As-tu déjà commencé un projet avec enthousiasme pour finir par te sentir complètement frustré(e) à cause de petites erreurs qui gâchent tout ? Des blocs qui ne s’assemblent pas, des couleurs qui jurent entre elles, ou encore ce satané fil qui casse sans arrêt… Ça te parle ?
Je sais, c’est vraiment rageant et de quoi te dégoûter du patch. Mais tu n’es pas seul(e), et aujourd’hui, je suis là pour t’aider à éviter ces pièges. Dans cet article, on va passer en revue ensemble les 17 erreurs les plus courantes en patchwork, celles qui transforment ta passion en frustration. Pour que tu puisses enfin créer des patchworks dont tu es fier(ère) !
Alors, reste bien avec moi, car ces conseils vont vraiment te simplifier la vie !
Ce que tu trouveras dans cet article :
ToggleL’état d’esprit
Commençons par parler de l’état d’esprit au patchwork. Quand on débute en patchwork, on peut facilement tomber dans certains pièges mentaux, qui peuvent littéralement ruiner ton envie et ta motivation.
Trop ambitieux dès le départ
On a tous été là : vouloir créer un chef-d’œuvre dès le premier essai. Je te conseille vraiment de commencer par un petit projet. Un coussin, une petite nappe, un petit quilt… Tu verras, tu seras bien plus satisfaite d’un projet simple et bien réalisé qu’un grand projet abandonné en cours de route. J’ai commencé en réalisant 3 blocs que j’ai ensuite monté en petit panneau mural. J’ai beaucoup d’affection pour ce premier quilt, parce que je me souviens des moments où je les ai réalisés, la peur de mal faire, l’énervement avec certains blocs et la fierté de l’avoir réalisé !
Être trop perfectionniste
Alors, je sais, on veut toujours que tout soit parfait, mais attention à ne pas tomber dans l’excès. Le patchwork, c’est un art, pas une science exacte. Laisse-toi le droit à l’erreur, c’est comme ça qu’on progresse.
Il faut réussir à trouver un bon équilibre entre défaire une partie avec une grosse erreur et une petite erreur que tu seras la seule à voir lorsque le projet sera monté.
Et dis-toi que même les quilteuses expérimentées laissent des erreurs dans les quilts. Le nombre de fois où j’ai vu des blocs vol d’oies “mangés” dans les coutures, des petites choses imparfaites de quilts exposés dans les salons…Et pourtant elles exposent !
Donc autorise-toi à faire des erreurs. C’est vraiment grâce à elle que tu vas apprendre !
Vouloir aller trop vite
C’est l’erreur classique : se précipiter pour finir rapidement. Mais la précipitation mène toujours aux erreurs. Prends ton temps, surtout lors de la lecture du modèle. Ne pas lire le modèle complètement ou ne pas le suivre à la lettre, c’est un coup à rater ton projet. Lis bien tout le modèle, comprends l’esprit du montage, et assure-toi d’avoir tout le matériel nécessaire avant de commencer. Pense aussi à bien vérifier que tu maîtrises les techniques requises ou qu’elle sont suffisamment expliquées, ou que tu seras accompagnée pour les réaliser.
Se décourager trop vite
C’est un autre problème courant. On a tous ce moment où on regarde un projet inachevé et on se dit “C’est trop dur, ça ne ressemble à rien, ou…je n’y arriverai jamais…”.
Mais ne te décourage pas ! Le patchwork, c’est avant tout une question de patience et de persévérance. J’entends souvent des novices vouloir se lancer dans le patchwork machine, parce que ça va plus vite. Ca me fait mal au cœur d’entendre cela, parce que démarrer le patchwork machine pour faire des ouvrages plus rapidement, c’est une grosse erreur. Le patch machine est une discipline à part entière, avec des techniques de couture uniques, un mode de fonctionnement différent. Ce n’est pas un raccourci pour finir avant d’avoir commencé…
Et puis, il y a toujours ce piège de se perdre dans Pinterest ou les réseaux sociaux. Le syndrome de l’objet brillant, de scroller sans fin pour découvrir toujours plus de projets sympas, dont on n’aura jamais assez d’une vie pour tout finir….Cela peut te détourner de ton objectif initial, et te frustrer quand tu réalises que tu ne peux pas tout faire. Mon conseil : reste focalisé(e) sur un projet à la fois. C’est la clé pour avancer sereinement. Avec un petit guide où tu consignes tes projets, tes notes personnelles, cela peut te permettre d’y voir plus clair, mais aussi de voir les progrès que tu auras réalisés…
L'organisation
Passons maintenant à l’organisation. Être bien organisé(e), c’est déjà avoir fait la moitié du travail.
Ne pas s’organiser - perdre ses affaires
Quand on travaille avec des dizaines de petites pièces de tissu, il est facile de tout mélanger et c’est le meilleur moyen de se tromper. Ces erreurs peuvent être évitées.
Numéroter les pièces peut vraiment t’aider à rester sur la bonne voie. En découpant de petites pièces de papier et les poser sur les pièces de tissus, cela t’aide à ne pas tout mélanger…
Et pourquoi ne pas grouper tes actions ? Par exemple, coupe tous tes tissus en une fois, puis passe à l’assemblage. Tu gagneras du temps et évitera les erreurs.
Ne pas acheter assez de tissus pour un projet
Ah, le dilemme du tissu… Ne pas en acheter assez peut être un vrai casse-tête si tu dois en retrouver un identique plus tard. Dans les forums Facebook, on voit régulièrement passer des appels à l’aide de quilteuses qui cherchent le même tissu qui n’est plus disponible en boutique…S’il ne reste plus assez de tissus, il faut user alors d’une très bonne dose de créativité pour contourner le problème…
À l’inverse, acheter trop de tissus dès le départ et les voir s’accumuler sans jamais les utiliser, ça peut aussi être décourageant. Je connais bon nombre de quilteuses qui ont dans leurs stocks de tissus, des tissus achetés au début de leur pratique et qui n’ont jamais été utilisés. Pourquoi ? Parce que les goûts changent au fil des années, et des tissus classiques, ou à gros motifs pour lesqueles on a eu un gros coup de coeur, ne nous font plus vibrer…Et utiliser des tissus qu’on n’aime pas, c’est compliqué…
Être mal installée pour coudre
Ne néglige pas ton confort quand tu couds. Une mauvaise posture peut te fatiguer très vite ou te donner des douleurs qui n’incitent pas à poursuivre dans ta pratique du patchwork. Assure-toi d’avoir une bonne chaise, une table à la bonne hauteur, et suffisamment de lumière pour bien voir ton travail.
Rassemble toujours autour de toi le matériel et les tissus dont tu as besoin, et écarte tout le reste. Je me suis déjà vu à ma table de travail réaliser des blocs dans un espace tellement encombré que je ne retrouvais même plus ni une paire de ciseaux, ni même mes pièces de tissus découpées ! C’est tellement rageant de chercher les outils de base ! Et quelle perte de temps !
Le matériel
Ensuite, parlons du matériel. Connaître et bien utiliser ton matériel est crucial pour réussir en patchwork.
Ne pas connaître son matériel
est ou sera la principale source de tes erreurs au patchwork, que ce soit au patchwork main comme au patchwork machine.
Ça peut sembler évident, mais prends le temps de bien comprendre comment ta machine à coudre fonctionne. Les réglages de ta machine à coudre sont essentiels pour obtenir de belles coutures, de la longueur des points de couture à la gestion de la marge de couture.
Nettoie-la régulièrement et prends le temps de bien la régler avant chaque projet. Quand tu couds, concentre-toi sur le guide ou le pied presseur, et non sur l’aiguille, pour t’assurer d’avoir une couture droite. Au démarrage de ma pratique du patchwork machine, mes yeux naviguaient entre l’aiguille dans le tissu et la sortie de mon tissu depuis le pied presseur. Le résultat était à la hauteur de mes actions, ma couture allait dans tous les sens! Elle était tout SAUF droite ! Lorsque tous tes réglages sont faits et que tu te lances dans la couture, garde donc les yeux sur le pied presseur ou le guide !
Marquer le tissu avec du mauvais matériel
Utiliser des stylos ou des marqueurs inadaptés peut t’apporter de mauvaises surprises au moment de coudre. Investis dans du matériel de marquage de qualité qui part facilement. Et n’oublie pas de faire des essais ! Ne pas pouvoir retirer des traits de marquage, au quilting notamment, c’est la pire de toutes les frustrations je crois.
Ne pas utiliser de découvite
On fait toutes des erreurs, et c’est là que le découvite devient ton meilleur ami. Ne t’obstine pas à garder une couture ratée, utilise ton découvite et recommence proprement. C’est toujours très tentant de laisser passer. Lorsque j’apprenais la broderie glazig avec Pascal Jaouen, au fur et à mesure de nos réalisations, on allait le voir pour demander conseil, nous montrer comment réaliser tel ou tel point. Lorsqu’il nous disait qu’il fallait recommencer telle ligne de point, parce que ça ne convenait pas, aaahhhhhh quelle frustration ! Ce n’était pas tout de faire, défaire était aussi tout un art ! Mais lorsqu’on avait réussi à refaire un point convenablement, quelle fierté !
Bien sûr, comme je le disais au début de la vidéo, il faut trouver le bon équilibre entre parfait et très mal fait. Si le bloc ne ressemble pas à grand chose, ou que l’erreur est trop grossière, je te recommande de défaire.
Ne pas apprendre à utiliser la règle et le cutter rotatif correctement
Ce sont des outils de base en patchwork machine, alors apprends à bien les maîtriser. Une coupe propre et précise fait toute la différence dans l’assemblage. C’est un peu comme le permis voiture, on début, on est tout fébrile, la roulette cogne dans la règle, et ça fait tout sauf ce qu’on veut obtenir. J’ai rédigé un article de blog à ce sujet, tu y trouveras tous les conseils nécessaires.
Ne pas utiliser de fil de qualité
Enfin, n’oublie pas d’utiliser un fil de qualité. Ça peut paraître anodin, mais un fil bas de gamme peut ruiner ton travail en cassant ou en se détendant. Je ne jure maintenant plus que par les fils de la marque Aurifil (je ne touche pas de royalties !). C’est vrai que c’est un budget, tout ça mis bout à bout, mais ça en vaut vraiment le coup !
La technique
Pour terminer, voyons quelques aspects techniques qui peuvent vraiment impacter ton projet.
Ne pas choisir les bonnes couleurs
Le choix des couleurs est crucial et un sacré gros souci pour les quilteuses débutantes. . Ne pas connaître les principes des couleurs et les valeurs des tissus peut te faire passer à côté de l’harmonie recherchée. Prends le temps d’étudier la roue des couleurs, et n’hésite pas à faire des tests avant de couper. J’ai réalisé une vidéo à ce sujet et tu retrouveras sur le site patchwork facile un guide pour t’accompagner.
Ne pas faire de tests avant de démarrer
Avant de te lancer dans le grand bain, fais toujours un petit test avec tes tissus. Ça t’évitera de mauvaises surprises une fois le projet bien avancé. Tous les tissus patchwork ne réagissent pas de la même façon. En faisant un test avant de te lancer, tu vois comment réagis le tissu, et cela te permet de comprendre comment bien monter le bloc souhaité.
Ne pas aimer son fer à repasser
Je déteste repasser. Des chemises, des pantalons, des nappes…Au pont que j’ai adopté d’autres techniques pour éviter cette étape dans ma vie domestique ! Mais le repassage au patchwork, c’est la clé. Alors je l’ai adopté.
Au début de ma pratique, lorsque je suivais les instructions, j’utilisais donc mon fer à repasser pour plaquer les coutures. Mais je l’utilisais comme je repassais mes pantalons. AVEC LA VAPEUR. Repasser avec la vapeur est la dernière chose à faire. Cela va déformer tes tissus, et donc allonger et déformer ton bloc de patchwork. CONSEQUENCE : Les dimensions des blocs ne seront pas identiques, et ensuite, difficile de faire machine arrière.
La deuxième erreur avec le fer à repasser, c’est de repasser ! Au patchwork on ne repasse pas, on presse. La différence ? Tout est dans le mouvement. En repassant, tu plaques ton fer sur le tissu, et tu fais des mouvement de gauche à droite, donc tu étires tes tissus. En pressant, tu fais des mouvements de haut (au dessus de ton bloc) vers le bas (sur tes tissus), donc tu plaques tes tissus. C’est assez déroutant au début, parce qu’on garde les vieux réflexes, les gestes qu’on a toujours faits…Prends le temps de bien presser tes marges de couture sans vapeur pour un résultat net.
Avoir peur des inch
C’est aussi une réflexion que je lis ou entends souvent. Les débutantes ont peur des inch. C’est normal, puisque ce n’est pas notre culture. Alors, parfois, on tente de s’adapter en faisant des calculs savants pour transformer un modèle en inch en centimètres.
Ne pas équerrer les blocs avant de les assembler
C’est valable pour le patchwork machine. Equerrer fait également partie de la couture et de la réalisation de ton ouvrage? Lorsqu j’ai démarré le patch machine, j’ai fait l’impasse sur cette étape. Parce que je reproduisais ce que je faisais au patch main.
Puisque qu’au patch main, je n’ai pas besoin d’équerrer, pourquoi j’aurais besoin de le faire au patch machine ? Parce que malgré toutes les précautions et ta bonne volonté pour faire les choses correctement au patch machine, les tissus sont mouvants, et ça bouge. Ou bien aussi, parce qu’au patch machine, on utilise des techniques d’assemblage spéciales, ou on couds une première partie, on équerre, on coupe, et on assemble une deuxième partie pour obtenir un bloc. C’est une tout autre façon de travailler les tissus !
Donc n’oublie pas d’équerrer tes blocs. Si tes blocs ne sont pas parfaitement carrés, tu auras des problèmes lors de l’assemblage final. Prends le temps de bien vérifier chaque bloc avant de les coudre ensemble.
Et voilà ! On a passé en revue les principales erreurs de débutant en patchwork.
On a vu ensemble 4 grands sujets sur lesquels être attentive :
- l’état d’esprit
- l’organisation
- le matériel
- la technique
Dans tous les cas sois patient(e), reste organisé(e), prends le temps de bien connaître et utiliser ton matériel, mais surtout, amuse-toi sans te prendre la tête !
Le patchwork, c’est un loisir créatif, alors laisse-toi porter par ta passion, sans pression. Et accepte de faire des erreurs pour progresser. J’en ai même fait ma philosophie au patchwork. Avoir des erreurs dans ses patchs, c’est aussi avoir un quilt unique, et des souvenirs d’une période de sa vie et de sa pratique.
Si tu veux regarder la version vidéo de cet article, clique sur l’image ci-dessous :
Dis-moi en commentaire quelles erreurs de parlent le plus ? C’est toujours un plaisir de te lire !